On veut tout on est venues sans rien 
On les veut toutes, on avait personne
, 2023.
Eugénie Zely.

En commun
La mer et le désir 
Des coquillages, rien sans peine de mon côté 
Berceau des sirènes, de ton côté 
Mettons de côté l’émotion insensée du temps qui passe, qui définit la forme de nos corps, l’intensité de nos désirs, plus on nous prive, pire on a faim
Nous représentons une sorte de danger, je ne sais pas si c’est ce que je crois ou ce que j’espère

On veut tout, on est venue sans rien 
L’histoire ne m’écrit pas, 
il n’y avait pas d’avenir, 
Et regarde la vie qu’on mène
Chauve souris cloués à la porte, 
Oh les fantasmes c’est ce qu’on fait de mieux pour s’abriter (ma grosse main sort de ta conque)
Lèvre roses, paupières rouges,
Usées de larmes
Et les familiers n’en finissent pas de me consoler (Sabrina et Salem, Barbara et Dalida, Minette et moi, je n’oublierai jamais)
Et ce qu’il reste ou plutôt de quelle nature est la puissance 
Opale Mirman (tu) dit : fem
À quel genre d’histoire 
Elles se nourrissent 
Opale Mirman fait la vie, refait le destins des sirènes, des chauves souris, des chattes, des crustacées 

La fin du pouvoir le début de la puissance 
Le problème du pouvoir 
La solution de la puissance 
Elle lit dans nos yeux nos envies
Je
Spectatrice 
Regarde dans les yeux,  
Fendues
Des yeux qui avalent 
Des yeux goulues on pourrait dire ce mot
Fentes goulues aux couleurs coloriés 
Il faut s’imaginer qu’une forme dégouline et que cette avalement se fasse dans la subtilité du frottement
Crayon contre papier
La texte d’une peau vécue et transformées par la représentation
Les berceuses des mères, et
J’adore claquer mes faux ongles contre le monde 
Plutôt contre tous ces corps, 
Mes ongles grattent ton visage, je sauve ma vie 
Des seins, des trous, l’océan dans un coquillage pas qu’on l’entende puisqu’on peut le boire
Ça me colle à la poitrine 
Tous son amour fondu dans l’émail
Fondue dans la mousse et la mouille (allez regardez nous et avouez que vous aimez ce que vous voyez)
Ensemble